Sine Qua Non Run une course pour l'égalité labellisée GCN2024

Publié le

Labellisée et soutenue dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, la Sine Qua Non Run a rassemblé plus de 3000 coureuses et coureurs le samedi 9 mars dernier, au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, et à quelques mois des premiers Jeux paritaires de l’Histoire. 

Sine Qua Non Run

Chaque année, depuis 2018, l’association Sine Qua Non organise une course dans Paris pour conscientiser la société sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) qui la traversent. Cette année, la course proposée s’étendait sur 6 ou 10 km, entre Paris et la Seine-Saint-Denis, amplifiée d’un challenge connecté, ouvert à toutes et tous, donnant la possibilité de courir et de se mobiliser partout dans le monde.

Les coureuses doivent fréquemment faire face aux sifflements, aux remarques sexistes, aux propositions sexuelles et parfois pire. Ce phénomène a pour conséquence d’entretenir l’idée que les femmes ne devraient pas faire du sport où elles veulent, quand elles veulent et dans la tenue qu’elles veulent et de multiplier les injonctions à ne pas courir seule, à ne pas être imprudente.

De plus, les femmes font partie des publics les plus éloignés de la pratique. En effet, les 2/3 des Français les plus éloignés de la pratique sportive sont des femmes (INJEP 2020).

Au travers de ses actions, et avec le marrainage de Lucile WOODWARD, également ambassadrice de la Grande Cause Nationale 2024, l'association Sine Qua Non accompagne au quotidien les sportives pour faciliter leur pratique dans l'espace public au travers de sessions de running dans la rue, de football dans le city stade, de boxe dans les espaces de sport en plein air et bientôt de skate et de breakdance. 

La résonnance de cette course appuyée par le soutien et la labellisation de la Grande Cause Nationale 2024 est l’occasion de rappeler à quel point le sport doit être un outil pour lutter contre les violences faites aux femmes, parce qu’il favorise l’émancipation, parce qu’il permet de sortir de la sphère privée, qu’il crée des moments de respiration dans la vie des femmes et qu’il facilite aussi le partage et la libération de la parole. Ce combat concerne les femmes et les jeunes filles mais aussi tous les sportifs et fait partie intégrante de cet héritage immatériel des Jeux que nous souhaitons léguer aux générations futures.